L'histoire du son au cinéma

L'histoire du son au cinéma par Rhavi Lirio

Depuis la création du cinéma en 1895 jusqu'à 1927, les films ne disposaient pas de bande son accompagnant l'image, il s'agissait de films muets. L'arrivée de la bande-son a révolutionné la manière de concevoir le cinéma.

La création du cinéma

Le cinéma est né dans la seconde moitié du xixeme siècle, avec le développement de la photographie. Certains ont attribué son invention aux frères Lumière*, concepteurs du cinématographe en 1895. Pourtant, avant cette date, des pionniers comme William Henry Fitton, Thomas Edison ou Émile Reynaud avaient déjà innové dans le domaine de l’image animée. On remarque plusieurs grandes étapes, comme le précinéma, le cinéma muet, le cinéma sonore ou l’apparition de la couleur... Dans cet article je parlerai du son au cinéma.

Les premiers sons

Aujourd’hui, on ne peut imaginer un film sans sa bande-son car elle nourrit l'imaginaire et participe à la création de l'univers fictionnel que propose le cinéma. Pourtant, ne l'oublions pas, en son début, le cinéma était muet. Toute fois, la projection d'un film était souvent accompagnée par un orchestre ou un simple pianiste, pour de plus modestes productions. Celui-ci couvrant la lassante mélodie du projecteur de l'époque* rassurait les spectateurs apeurés dans le noir. Cet accompagnement renforçait aussi le rythme et l'émotion. Des bruiteurs ou des comédiens placés derrière l’écran, récitaient les dialogues ou commentaient les scènes.

De l'humble pianiste aux bandes originales complexes, la musique devint très vite une composante essentielle de la dramaturgie cinématographique.


La musique c'est le papier paint du cinéma. Igor Stravinski

* Spoiler:

En 1889, Thomas Edison fit des essais de cinéma sonore mais aucun ne fut positif... L’image et le son n’étaient pas synchronisés. En 1900, une projection d’un film sonore est faite en public mais n’apporte rien de suffisamment concluant pour l’exploitation commerciale.

Le cinéma sonore

Au début, maladroits et rudimentaires, les films "films parlants" ou encore de "talkies" étaient vues comme une expression populaire américaine à consonance péjorative. C'est seulement en 1952 que Stanley Donen* et Gene Kelly* illustren les débuts parfois laborieux du cinéma sonore avec Chantons sous la pluie.


Ainsi, le cinéma sonore mit du temps à prendre son essor, et ce n’est qu’avec le développement des techniques de montage et d’enregistrement qu’il réussit à se faire une place aux côtés du cinéma muet. Ce dernier finit même par disparaître, même s’il exerça des influences manifestes sur certains réalisateurs comme Jacques Tati ou Aki Kaurismäki, qui réalisa un film muet, Juha, en 1999.

D’autre part, cette transition a aussi permis au cinéma de revendiquer et d’affirmer définitivement son statut d’art. Il a rendu possible les premières formes de préservation et de muséification des anciennes œuvres cinématographiques, engendrées par la peur que le cinéma muet ne disparaisse de façon réelle et définitive.

Les pouvoirs de la musique
La musique est souvent le "parent pauvre" du film. Les réalisateurs et les producteurs sont conscients de son importance, notamment de l'émotion qu'elle peut susciter chez le spectateur, mais souvent, elle ne fait pas partie de l'élaboration du film et est commandée sur une fin de budget, le compositeur devant s'arranger avec le film déjà monté.

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http://fr.wikipedia.org/wiki/Musique_au_cinema
http://fr.wikipedia.org/wiki/Musique_de_film